Dans l’actualité liée aux nouvelles technologies, il est aisé de retrouver des mots tels que « Blockchains », « Peer to peer », « Cryptomonnaie » ou encore « Bitcoin ». Mais à quoi correspondent ces termes ?
À quoi correspondent les blockchains ?
Les blockchains ou « Chaînes de bloc » en français correspondent à des technologies de stockage et de transmission de l’information qui grâce à internet permettent de réaliser des transactions décentralisées entre deux parties (Peer to peer). Ce concept a émergé en 2008 avec le Bitcoin, à la fois une monnaie virtuelle et un protocole blockchain permettant de réaliser des transactions virtuelles et sécurisées de pair à pair.
Une blockchain peut aussi être assimilée à une base de données qui contient tout l’historique des échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Elle est sécurisée et partagée par les différentes personnes impliquées dans ces échanges, sans intermédiaire pour que chaque utilisateur puisse vérifier la validité de la chaîne.
Le procédé blockchain est illustré par 5 étapes :
- La réalisation de la transaction en peer to peer
- L’ajout de cette transaction à d’autres afin de former un bloc de données cryptées sur période déterminée
- La validation de ce bloc par enregistrement décentralisé sur le réseau
- L’agrégation de ce bloc à d’autres blocs validés pour constituer un nouvel anneau de la blockchain
- La confirmation de la transaction grâce à l’agrégation
Ce processus est applicable dans plusieurs secteurs d’activité dont celui de l’énergie et présente de nombreux avantages (sécurité renforcée des données, une meilleure traçabilité, une meilleure efficacité et rapidité des transactions mais aussi une baisse des coûts puisque la blockchain confie l’organisation des échanges à un protocole informatique limitant ainsi les frais financiers, frais de contrôles ou de certification et recours aux intermédiaires).
Mais dans quelle mesure cette nouvelle technologie est un levier pour servir la transition écologique ?
L’utilisation des blockchains dans le secteur de l’énergie renouvelable
Les technologies de blockchains sont susceptibles d’avoir des répercussions très positives sur le secteur de l’énergie et particulièrement sur celui des énergies renouvelables. En effet, les énergies vertes occupent désormais une place importante dans le paysage énergétique européen puisque la production électrique d’origine renouvelable est égale à 25 %.
Cependant, en raison de leur intermittence, il est difficile d’être fourni en électricité de manière constante. Grâce à l’émergence de nouveaux dispositifs tels que les Micro-grids ou « Micro-réseaux » en anglais, il est possible de produire de l’électricité localement en tirant profit des panneaux solaires ou éoliennes à usage domestique et de revendre le potentiel surplus d’électricité à d’autres consommateurs.
C’est dans le cadre de ce type d’échanges que la technologie blockchain apparaît être intéressante puisqu’il s’agit de moyens de production plus décentralisés et plus écologiques.
En effet, elle faciliterait le processus de vente / achat d’énergie en permettant aux producteurs et consommateurs d’énergie verte de vendre ou d’acheter sans intermédiaire, de façon transparente et automatisée le surplus d’électricité. Ce type de dispositif a d’ailleurs déjà été mis en place par certains habitants de New-York via le projet « Brooklyn Microgrid » (Pour en savoir plus sur ce projet, vous pouvez cliquez sur ce lien).
Il serait même possible d’aller plus loin en tirant profit du blockchain pour faciliter toutes les opérations relatives à la gestion de l’énergie : Contrats entre fournisseurs et consommateurs, facturation, archivage des données etc… (Pour en savoir plus les avantages du blockchain dans le secteur de l’énergie, vous pouvez cliquer sur ce lien).
Les défis à relever pour les technologies blockchains dans le secteur des énergies vertes
Bien que la technologie blockchain puisse être considérée comme une solution prometteuse pour soutenir la transition énergétique, certains défis doivent encore être relevés.
Dans un premier temps, il est important de définir une législation adaptée à l’image des système énergétiques européens centralisés (agrément des opérateurs, paramètres de responsabilités etc…).
De plus, il est nécessaire de persévérer en termes d’innovation technologique pour ce qui est d’accroître la sécurité des données et la stabilité de ces dispositifs. En effet, la technologie ne fait pas l’unanimité concernant sa capacité à faire face aux cyberattaques et aux défaillances techniques ou de maintenance.
Enfin, ces systèmes doivent encore prouver leur pertinence écologique vis-à-vis des consommations énergétiques importantes puisqu’il a été démontré que le traitement et stockage massif de données décentralisées impliquaient une consommation importante en énergie pour que les dispositifs soit viables.
Il y a donc encore du travail à faire pour que les technologies blockchains puissent être considérées comme des vraies solutions d’avenir pour soutenir la transition énergétique à grande échelle.
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